Drapeau du Québec L'Ordre national du mérite agricole

Témoignages

Réal Roy et Fils

Chaudière-Appalaches

« Chez nous, l’agriculture, c’est une histoire de famille et un mode de vie », résume Marquis Roy, qui gère avec bonheur la ferme laitière fondée par son grand-père en 1961. Établi à Saint-Georges, le dynamique Beauceron a profité de chaque étape du concours de l’Ordre national du mérite agricole pour solidifier son organisation : création d’un registre des champs en 2007; adoption de plantes fourragères mieux adaptées au climat en 2012; réduction de l’âge de vêlage des vaches de 26 à 22 mois en 2017…

J’aurais probablement réalisé toutes ces améliorations, mais ma participation aux différents concours me motivait et m’a amené à concrétiser mes projets plus rapidement », dit-il. Son métier le comble : quelle joie de travailler avec les siens et de transmettre ses connaissances aux enfants! Il ne cache pas sa fierté. N’empêche que la récompense de l’ONMA, photos et vidéo en prime, lui fait un petit velours.

Isabelle Fecteau et Marquis Roy
Lauréats 3e rang régional, catégorie Or – 2017

Frédéric Jobin-Lawler et Annie Lévesque parlent avec enthousiasme de leur participation au concours de l’Ordre national du mérite agricole en 2016. Une belle expérience, conviennent les deux lauréats. Certes, il fallait mettre du temps pour remplir les formulaires de candidature. Mais ça en valait le coup! Ils ont aimé la compétence et l’humanité des juges, qui leur ont fourni une évaluation éclairante de leur entreprise.

Ces derniers les ont notamment incités à approfondir leurs connaissances en comptabilité. Pionniers du secteur biologique établis à Compton, Frédéric et Annie ont depuis ajouté 750 m2 de serres pour la production de verdure et de champignons. « La COVID-19 a permis une prise de conscience citoyenne de l’importance de l’agriculture locale et de l’autonomie alimentaire », constatent ces passionnés, que la gratitude des clients réjouit. « Ça fait notre fierté… presque autant que d’avoir été nominés à l’ONMA.

Frédéric Jobin-Lawler et Annie Lévesque
Lauréats 3e rang national et 3e rang régional, catégorie Bronze – 2016

« Le concours nous permet de sortir de la marginalité », constate Raymonde Tremblay, créatrice du Centre de l’émeu de Charlevoix. Poser sa candidature en 2012 et 2017 lui a demandé du temps et de l’énergie, mais elle en a retiré des bénéfices concrets. L’exercice l’a d’abord incitée à faire le point sur l’évolution de l’entreprise fondée en 1997, à Saint-Urbain, sur la terre de ses ancêtres. Il lui a ensuite permis de situer son organisation dans le paysage québécois, notamment lors de la soirée gala qui a honoré les participants au terme du concours.

Le prix de l’Ordre national du mérite agricole ajoute à sa fierté de pionnière des plus inventives. « Les médailles constituent des marques de qualité reconnues par la clientèle, les partenaires et les dirigeants des instances financières et gouvernementales », dit celle qui a mis l’émeu sur nos tables et dans nos trousses de soins corporels.

Raymonde Tremblay et Guy Filion
Lauréats 3e rang régional, catégorie Argent – 2017

Érablière Escuminac inc.

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

« Allez-y! Vous en sortirez grandis », promet le commandeur de l’Ordre national du mérite agricole en 2019. À sa troisième participation au concours, Martin Malenfant a raflé la plus haute distinction accordée par le Québec à ses agriculteurs. Toute une réussite pour le président des Érablières Escuminac, fondées en 1998.

« C’est une fierté incroyable, dit-il; pour la famille, l’entreprise et la région. » Il l’avoue : au départ, il n’avait pas conscience de l’ampleur ni de l’incidence de ce concours qui, depuis l’année 1890, rend hommage au savoir-faire de ceux et celles qui nourrissent le Québec. Au fil des évaluations, non seulement le producteur de sirop d’érable et de merisier a-t-il acquis une meilleure connaissance de sa compagnie, mais il est aussi devenu plus sensible aux enjeux sociaux. Sa médaille d’or brille pour toute sa région. Et il en est ravi!

Hélen Thibodeau et Martin Malenfant
Lauréats 1er rang national et 1er rang régional, catégorie Or – 2019

Ferme Denijos inc.

Bas-Saint-Laurent

Pour Bryan Denis, le concours de l’Ordre national du mérite agricole a constitué un excellent exercice de mise en perspective. « Il faut tenter l’expérience au moins une fois! », estime le producteur laitier de Saint-Cyprien, près de Rivière-du-Loup. Ce dernier a aimé échanger avec les juges, curieux d’en apprendre sur tous les aspects de l’entreprise, de sa création jusqu’à son éventuel transfert.

Bryan Denis a ainsi réalisé l’importance de mettre en place une solide gestion des ressources humaines, en prévision du jour où la famille devra faire appel à d’autres travailleurs. « Le rapport qu’on reçoit à la fin est vraiment intéressant; il cible les points à perfectionner. » Faire de mieux en mieux avec son troupeau bio, Bryan Denis ne demande que ça. « Les agriculteurs sont ouverts à améliorer leurs pratiques pour répondre aux exigences du consommateur », conclut-il, heureux de contribuer à la vitalité économique de son coin de pays.

Bryan Denis
Concurrent catégorie Bronze – 2019

Bo-Sirop

Outaouais

Que rapporte une participation au concours de l’Ordre national du mérite agricole? « Une très belle visibilité », répondent Éric Bélanger et Johanne Bonenfant, producteurs acéricoles de Grand-Remous. Leur classement leur a valu, en 2018, de précieux outils promotionnels (photos et vidéos) ainsi que l’accès aux médias. À leur première candidature en 2013, ils ont obtenu des juges un diagnostic exhaustif de leur entreprise qui les a encouragés sur la voie du succès.

Depuis, les Bélanger-Bonenfant ont rénové et construit des bâtiments, acquis de l’équipement et accru la rentabilité de leur érablière. Ils récoltent chaque année 70 000 livres de sirop, dont ils tirent toute une gamme de produits, dont des alcools. Leur mode de vie les comble. « Nous aimons la proximité avec la nature », disent-ils, ravis de contribuer à l’économie locale. Ça se fête avec des bulles : sortez leur mousseux d’érable!

Éric Bélanger et Johanne Bonenfant
Lauréats 2e rang régional, catégorie Argent – 2018

Ferme Gagnon inc.

Outaouais

À Chénéville, Diane Dinel et Yves Gagnon gèrent une entreprise spécialisée dans la reproduction de bovins de qualité supérieure. Une mission plutôt solitaire. Aussi ont-ils été reconnaissants envers le concours de l’Ordre national du mérite agricole, qui leur a permis d’établir des liens avec d’autres agriculteurs. Ils se réjouissent de voir leur métier célébré chaque année : « Ça vient légitimer notre travail à tous et souligner la pertinence de ce que nous accomplissons. »

Les deux lauréats n’ont que des éloges à formuler à l’endroit des juges. « Malgré une chaleur accablante, ils ont pris le temps de visiter les installations en gardant un intérêt et une écoute active, précise le duo. Nous avons apprécié leur approche humaine et positive. » Depuis, les Dinel-Gagnon ont mis en place des mesures pour accroître la fertilité des champs et du troupeau. Une agriculture toujours plus verte : voilà le rêve de ces passionnés de génétique.

Lauréats 1er rang régional, catégorie Bronze – 2018
Diane Dinel et Yves Gagnon

Leur médaille d’argent ne brille pas seulement pour eux; elle fait également le bonheur des gens du coin… « Pour la population, il y a une fierté de voir qu’une entreprise régionale a un rayonnement provincial », constatent Élaine Côté et Sylvain Tapp, spécialistes de la choucroute, du kimchi et d’autres produits lactofermentés. Leur expérience avec l’Ordre national du mérite agricole s’est révélée aussi enrichissante que plaisante. Ils ont apprécié le professionnalisme des juges, attentifs à leurs propos et sensibles aux réalités locales.

« Nous étions déjà dans un processus d’amélioration de nos procédés de production et de transformation, et cela nous a permis de mieux cibler les actions prioritaires », expliquent-ils. L’exercice leur a fourni l’occasion de réfléchir à tous les aspects de l’entreprise qu’ils ont fondée à Gaspé en 1984. Leur passion n’a pas fléchi au fil des ans. Elle a même grandi, puisqu’ils l’ont transmise à leur fils Julien!

Élaine Côté, Sylvain Tapp et Julien Côté-Tapp
Lauréats 1er rang régional, catégorie Argent – 2019

« C’est vraiment valorisant d’être reconnu pour le travail que l’on fait », estiment Nancy Bergeron et Alain Turcotte. Ces exigeants producteurs de viande ont quitté Amqui pour s’établir à Esprit-Saint, une petite localité de 325 habitants. Là, ils élèvent des bovins qui se nourrissent exclusivement du lait de la mère et d’herbes, selon les plus hauts standards de qualité. Il est diplômé en zootechnologie et elle, en écologie.

« Nous travaillons à nourrir le monde avec des aliments sains, tout en nous préoccupant du bien-être animal et de la protection de l’environnement », rappellent Nancy Bergeron et Alain Turcotte, qui plaident en faveur d’une meilleure compréhension de l’agriculture québécoise. Pour eux, l’Ordre national du mérite agricole constitue une belle occasion d’affirmer la vraie nature des agriculteurs et agricultrices du Québec.

Nancy Bergeron et Alain Turcotte
Concurrents catégorie Bronze – 2019

Vignoble Le Cep d’Argent

Estrie

« Des spécialistes qui donnent un diagnostic de notre entreprise, ça a une valeur », déclarent les frères Scieur. Ces pionniers de la viticulture québécoise ont transporté un coin de leur Champagne natale à Magog, où ils cultivent des vignes depuis l’année 1985, avec savoir-faire et passion. « L’évaluation des juges est très utile; elle nous dit si nous sommes… dans le champ! », ajoute Jean-Paul avec humour. L’attitude empathique des jurés de l’Ordre national du mérite agricole leur a plu.

« Nous sommes des gens fiers, qui travaillons fort, et ils le savent. Donc, ils ont une approche respectueuse et constructive. » Chaque année, François et Jean-Paul Scieur commercialisent 125 000 bouteilles de vin et accueillent les visiteurs avec joie dans leur grand domaine planté de cépages nord-américains. Leur plus belle récompense? Voir naître un sourire à l’heure de la dégustation. Ça, ça met du pétillant dans leur vie!

François et Jean-Paul Scieur
Concurrents catégorie Argent – 2016

Les Vergers Blair inc.

Montérégie-Ouest

Les Blair ont reçu une mention spéciale de l’agrotourisme à l’occasion de l’Ordre national du mérite agricole en 2015. Leur fierté saute aux yeux : vidéo, photos, médailles et parchemins en témoignent sur leur site Web et dans leur établissement. À Franklin, les frères Jeffrey et Jim poursuivent le travail amorcé en 1889 par George Blair, leur arrière-grand-père. Toujours en quête de perfectionnement, ils ont apprécié l’évaluation constructive des juges; ils ont depuis rénové leur cabane à sucre, lancé une boutique de l’érable et créé un site de vente en ligne.

Les Blair entretiennent aussi un verger ouvert à l’autocueillette de même qu’une ferme de petits animaux et une ruche vitrée qui font le bonheur des écoliers. « Les citoyens doivent savoir que nous produisons des aliments parmi les plus sains au monde et qu’il est important de soutenir l’agriculture d’ici. Achetez local! », lance Jeffrey, fier ambassadeur de l’agriculture québécoise.

Jeffrey et Jim Blair, Dianne Galipeau et Cynthia McNiece
Lauréat régional, Mention spéciale de l’agrotourisme – 2015

Ferme St-Achillée SENC

Capitale-Nationale

Propriétaires de la Ferme St-Achillée à Château-Richer, Évelyne Cossette et Simon Lachance adorent remplir les assiettes. « C’est un travail essentiel et valorisant. On voit concrètement le résultat de nos efforts quotidiens », s’emballent-ils. Les maraîchers ont apprécié l’expertise des juges de l’Ordre national du mérite agricole et leur ouverture au modèle d’agriculture holistique qu’ils privilégient. Grâce aux conseils reçus, ils ont optimisé les opérations dans l’érablière et aux jardins, la sécurité des installations et la comptabilité.

Résultat : leur participation au concours a accru leur crédibilité auprès des partenaires d’affaires et du milieu municipal. Les retombées se voient aussi aux champs. Ainsi, ces fervents défenseurs de la culture biologique se sont empressés de suivre la recommandation d’utiliser l’engrais vert comme couvre-sol. « La santé et le respect de l’environnement sont nos principales valeurs, confient-ils, et c’est pourquoi nous sommes si fiers d’être fermiers de famille! »

Évelyne Cossette et Simon Lachance
Lauréats 3e rang national et 1er rang régional, catégorie Bronze – 2017

Ferme Geneviève et Bruno Bessette SENC

Laurentides

Cinq générations de Bessette ont cultivé cette terre ancestrale de La Conception! Bruno Bessette et Geneviève Brassard y ont construit leur entreprise laitière de même que leur vie de famille. Les enfants participent fièrement aux tâches. Entre deux traites, ils passent de précieux moments avec leurs parents. Les vaches Jersey aussi sont bichonnées. Pour produire leur lait biologique, elles disposent de champs exempts de pesticides et de beaucoup d’espace dans l’étable à stabulation libre.

Du concours de l’Ordre national du mérite agricole, le couple a surtout aimé l’approche humaine des juges, dont les conseils ont permis d’améliorer le rendement de la ferme. Ravitailler le monde est un métier exigeant, 365 jours par année. « L’agriculture québécoise, c’est des gens passionnés qui s’emploient à mettre des aliments frais et de qualité dans nos assiettes », résument les producteurs. Mais la fierté du travail accompli les nourrit à leur tour.

Bruno Bessette et Geneviève Brassard
Concurrents catégorie Bronze –2018

Ferme Jalie

Lanaudière

Lorsqu’il a participé au concours de l’Ordre national du mérite agricole, Jacques Bérard en était encore aux premières années d'exploitation de sa ferme de Sainte-Élisabeth. Fier de ce qu’il avait réalisé depuis le démarrage, il était par ailleurs conscient du travail qu’il restait à accomplir. Pour lui, l’évaluation du jury offre une occasion en or « de voir l’entreprise sous un autre angle pour s’améliorer ». C’est parfait pour ce jeune producteur laitier qui se projette dans l’avenir! « Je tiens à passer l’entreprise à la génération future, confie-t-il.

Je prends mes décisions en ligne avec cet objectif. » Depuis, l’agriculteur a entamé la construction d’une nouvelle étable pour doubler le volume de production. Il a aussi multiplié les analyses de foin pour les rations alimentaires pour optimiser les performances du troupeau. Parions une chose : lorsque viendra le temps de transmettre le flambeau à un autre passionné, Jacques Bérard sera fier de son legs.

Jacques Bérard
Concurrent catégorie Bronze – 2018

Meloporc

Lanaudière

Installé à Saint-Paul, le groupe Meloporc naît de l’union de deux familles d’éleveurs au milieu des années 1990. Dès le départ, il considère l’amélioration continue comme un ingrédient essentiel du succès. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’il participe au concours de l’Ordre national du mérite agricole. Le copropriétaire Serge Ménard recommande d’ailleurs la démarche à toutes les fermes, peu importe leur taille, afin de pouvoir se comparer à la concurrence.

Pour Meloporc, l’exercice s’est traduit par le perfectionnement de la gestion comptable. « L’agriculture n’est pas une industrie de gentleman farmer, mais bien d’hommes et de femmes d’affaires », formule l’entrepreneur. L’entreprise qu’il a construite avec ses partenaires Francine Beaulieu, Josée Parent et Luc Loranger est performante. Un jour, il ira à la relève : déjà, les enfants entrent en scène! Et le patrimoine restera entre bonnes mains, au bonheur des bâtisseurs.

Francine Beaulieu, Luc Loranger, Serge Ménard et Josée Parent
Lauréats 2e rang national et 2e rang régional, catégorie Argent – 2018

Les Serres Gallichan ltée

Abitibi-Témiscamingue

Quelle est la plus agréable récompense pour les propriétaires des Serres Gallichan? Lire le bonheur sur le visage des clients qui repartent de leur domaine les bras chargés de végétaux colorés. Non seulement leur métier enjolive-t-il le territoire, mais il contribue aussi à la biodiversité qui fait la joie de petites bêtes ailées, des oiseaux aux insectes pollinisateurs. Marie-Claude Raiche et Samuel Gadoury Boissé gardent un émouvant souvenir de leur candidature à l’Ordre national du mérite agricole.

« C’est une très belle visibilité teintée de fierté régionale et de la reconnaissance de nos pairs », résument-ils. Le regard externe des juges a permis aux cultivateurs de raffiner leurs compétences en gestion de personnel et en évaluation du coût de revient. Selon le couple, rien n’est plus gratifiant que de produire quelque chose à partir de zéro. Et de faire éclore la joie, une fleur à la fois.

Samuel Gadoury Boissé et Marie-Claude Raiche
Lauréats 1er rang national et 1er rang régional, catégorie Bronze – 2019

Le Verger à Ti-Paul

Chaudière-Appalaches

Au Verger à Ti-Paul, chaque rangée d’arbres, chaque plant de petites baies témoigne du travail accompli. Beau temps mauvais temps, la dynamique équipe y bichonne pommiers, bleuetiers et framboisiers. Du métier d’agriculteurs, Chantal Joly et Mario Gilbert apprécient « la diversité des tâches, la liberté de gérer son temps et la chance de respirer l’air pur ». L’Ordre national du mérite agricole sort cette profession de l’ombre et offre aux candidats l’occasion de s’améliorer.

Ainsi, le Verger à Ti-Paul a pu s’outiller pour « mieux planifier les tâches des employés, tout en ayant du plaisir à travailler dans les périodes d’achalandage ». La transition de l’entreprise vers Josiane et Daniel s’est effectuée avec succès. Les charmants nouveaux propriétaires adorent recevoir les visiteurs à la boutique et au bistro de Saint-Elzéar, où l’on sert de délicieuses tartes, comme regarder le public déambuler à la recherche de fruits savoureux!

Mario Gilbert et Chantal Joly
Josiane Simard et Daniel Turmel (propriétaires actuels)
Concurrents catégorie Argent – 2017

Ferme du Vert Mouton

Bas-Saint-Laurent

Le quotidien de Laurence Fischer-Rousseau et de Donald Dubé est dicté par la production de légumes biologiques qu’ils dirigent à Saint-Valérien, près de Rimouski. Entre semis et récoltes, ces champions du terroir trouvent le temps de militer pour l’autonomie alimentaire. « La passion constitue notre moteur. Il en faut, car le métier d’agriculteur demande beaucoup d’engagement et de savoir-faire », répètent-ils. Les maraîchers constatent avec plaisir l’engouement pour les produits frais locaux, tels que ceux qu’ils vendent en paniers prépayés ou au marché.

C’est le climat parfait pour voir fleurir la relation entre les cultivateurs et la population! Le prix de l’Ordre national du mérite agricole est arrivé comme une réconfortante tape sur l’épaule, gage de la reconnaissance de leurs pairs. Chose certaine, le duo s’épanouit à merveille dans le terreau du Bas-Saint-Laurent. « Ce métier est intimement lié au territoire et nous aussi, par le fait même. »

Donald Dubé et Laurence Fischer-Rousseau
Lauréats régionaux, Prix La Coop fédérée à l’agroenvironnement – 2019

Mado & Jacques McIsaac inc. (Le Ricaneux)

Chaudière-Appalaches

Inspiré par ses ancêtres, Jacques McIsaac lance en 1988 une gamme d’alcools élaborés à partir des petits fruits cultivés sur la terre familiale. Avec ses filles Dominique et Nathalie, il adore rencontrer les consommateurs dans leur établissement agrotouristique de Saint-Charles-de-Bellechasse. « Quand ils nous disent merci pour nos bons produits, qu’ils parlent de nous avec enthousiasme et qu’ils amènent de la visite, ça n’a pas de prix! » L’Ordre national du mérite agricole suscite aussi des échanges stimulants.

« Ce regard extérieur sans jugement nous permet de développer notre entreprise et d’assurer sa pérennité », note-t-il. Le fondateur aime sensibiliser la population à la richesse de l’agriculture québécoise. Dans toutes les régions, des productions d’une grande diversité dynamisent l’économie, offrent du travail à des familles et font vivre les campagnes. Pour leur part, les ricaneux du clan McIsaac prennent toujours plaisir à célébrer les trésors de la terre, en particulier à l’état liquide. Tchin-tchin!

Dominique, Jacques et Nathalie McIsaac
Concurrents catégorie Argent – 2017

RM Lang Farms

Outaouais

Melanie Walls et Ralph Lang font partie de la troisième génération à travailler la terre familiale de Shawville. Ces cultivateurs de grains surveillent avec zèle la composition de l’or brun dans lequel s’enracinent leurs champs. « Nous faisons ce qu’il faut pour que le sol produise autant que possible tout en s’améliorant, assure ce couple soucieux de l’environnement. C’est indispensable pour le futur de chacun d’entre nous! » Autant que le terreau, l’attitude des agriculteurs doit être bien équilibrée. Quelle est la recette de leur succès?

Une généreuse portion de dur labeur, une pincée de fierté pour le travail accompli et une bonne dose de satisfaction. Ce dernier ingrédient, les partenaires l’obtiennent en s’investissant à 100 % dans la prospérité de leur entreprise et de la belle région du Pontiac, un engagement reconnu par leur prix de l’Ordre national du mérite agricole. C’est clair, la chimie opère chez RM Lang Farms.

Ralph Lang et Melanie Walls
Lauréats 1er rang régional, catégorie Argent – 2018

Ferme Vaudal inc.

Montérégie-Ouest

Comment définir la façon dont le Québec nourrit sa population? « C’est une agriculture familiale, à l’écoute des consommateurs et en constante évolution afin de répondre aux besoins du marché », répondent Suzanne Dufresne et Alain Boyer. Les propriétaires de la Ferme Vaudal, à Vaudreuil-Dorion, sont très attachés à leurs vaches laitières. Reconnus maîtres-éleveurs par l’Association Holstein du Canada, ils vouent un culte à cette race. Chaque été, leurs pensionnaires s’élancent avec allégresse vers le pâturage, où elles gambadent en liberté.

Cette pratique améliore la longévité du troupeau, dont le lait est régulièrement primé pour sa qualité. L’approche positive des juges de l’Ordre national du mérite agricole a beaucoup plu à l’équipe. « Notre entreprise laitière est une ferme de petite taille par rapport à la moyenne d’aujourd’hui », soulignent les Dufresne-Boyer. Et ils en sont fiers. C’est un domaine de l’entraide où règne… Sa Majesté Holstein.

Alain Boyer et Suzanne Dufresne
Concurrents catégorie Bronze – 2015

Ferme Pittet inc.

Mauricie

Les Désaulniers-Pittet ont foi en l’avenir. « On carbure aux projets et on a une chance exceptionnelle de les réaliser en famille », déclare Alphonse. Avec son épouse Claire et son fils Jérémie, il gère à Saint-Tite un troupeau de plus de 500 têtes pour l’élevage et la production laitière. Un immense enclos réservé au vêlage a valu au trio le prix du bien-être animal d’Agropur, remis pour la première fois en 2020.

Exit l’isolement en box, au bonheur de leurs bêtes sociales! Au fil des ans, les propriétaires ont assuré la progression de l’entreprise. Le patriarche recommande de suivre son intuition. « Participer au concours de l’Ordre national du mérite agricole, c’est prendre le temps de réfléchir, de se repositionner par rapport à ses techniques. On prend un second souffle pour mieux repartir. » C’est réussi : la Ferme Pittet a le vent dans les voiles.

Claire Désaulniers ainsi que Alphonse et Jérémie Pittet
Lauréats 3e rang régional, catégorie Or – 2011

Ferme Rhétaise

Centre-du-Québec

Lorsqu’une famille gère la même ferme depuis huit générations, c’est qu’elle est passionnée par l’agroalimentaire. Ça tombe bien : les frères Paul et Jean Rousseau se complètent à merveille. Pendant que l’un s’occupe dans les moindres détails des grandes cultures aux champs, l’autre administre la production laitière et les finances. Jean Rousseau est fasciné par les chiffres, garants d’une bonne efficience. « J’adore regarder les résultats et analyser ce qui a bien et moins bien été pour toujours améliorer l’entreprise », précise-t-il. La formule est gagnante.

La Ferme Rhétaise, à Nicolet, a reçu tous les honneurs à l’occasion de l’Ordre national du mérite agricole en 2016. Les deux frères s’entendent aussi là-dessus : « Voir pousser les prairies, les cultures pérennes, c’est vraiment beau! » Qu’elle se manifeste dans les reflets d’une médaille ou dans les ondulations dorées d’un champ bien entretenu, la récompense est bien méritée.

Thérèse Gras et Jean et Paul Rousseau
Lauréats 1er rang national et 1er rang régional, catégorie Or – 2016